07 Oct, 2021

Erica Archambault : "J’aime la façon dont on mange en Méditerranée"

07 Oct, 2021

Erica Archambault : "J’aime la façon dont on mange en Méditerranée"

BY CG EDITOR

Erica Archambault est la nouvelle résidente de l’Entrepôt. Tout en développant son activité de dîners uniques cuisinés directement dans les maisons et des lieux atypiques, cette jeune cheffe inventive propose une cuisine rythmée par les saisons en alternant goûts méditerranéens et saveurs de son Québec natal.

Tu viens tout juste de débuter une résidence de 3 mois ici à l’Entrepôt, est-ce que ce nouveau lieu t’inspire particulièrement ?

Le lieu est une des raisons pour lesquelles j’ai dit oui. C’était un des facteurs de décision d’être proche de la culture et de partager un lieu qui n’est pas que restaurant. J'aime le côté culturel dans le sens découverte de la culture par la cuisine : voyager, goûter des choses, parler avec les gens, et en mangeant on découvre un peu l’héritage culturel de chaque pays, par la cuisine on peut saisir plus profondément les origines culturelles d'une personne.

 J’ai vu que tu aimais beaucoup travailler avec les saveurs méditerranéennes dans tes assiettes estivales, quel est ton rapport à cette région du monde ?

J’aime la façon dont on mange en Méditerranée, plein d’assiettes au centre de la table qu’on partage, c’est unique contrairement au Québec justement où on n’a pas cette culture, chaque personne a son assiette et c’est tout. En Méditerranée j’aime cette façon de manger, les goûts, la culture des épices mais des épices douces, plus douces que celles de l’Inde par exemple.

Est-ce que cette ambiance aimée tu la retrouves dans un ou des films méditerranéens ?

Oui, on en parlait à l’instant, il y en a un que j’aime bien justement c’est Never on Sunday de Jules Dassin. C’est un film gréco-américain qui se passe principalement dans une taverne, le sujet du film n’est pas la taverne mais il y a plusieurs scènes de tavernes grecques avec cette ambiance de musique, de bouffe, de fête que j’aime bien.

affiche du film Never on Sunday de Jules Dassin (1960)

Est-ce que le Québec te manque ? As-tu des films-réconforts québécois pour t’en rapprocher par moment ?

Oui un peu, j’y retourne régulièrement mais j’ai ma vie ici maintenant, peut-être que j’y retournerai plus tard. J’aime bien les films de Denis Villeneuve, alors généralement ils ne sont pas réconfortants (rires) mais j’aime bien ce qu’il fait, ça représente bien le talent qu’on peut avoir au Québec. Ou pareil, Xavier Dolan, j’aime ses films qui font réfléchir et procurent des émotions fortes. J’avais particulièrement aimé Mommy car j’ai grandi dans ce quartier, sans que ça soit mon quotidien, j’ai grandi en étant proche des situations du film et ça m’a touché.

Ton film préféré ou que tu as vu des dizaines de fois ?

C’est dur, je vais être juger… Ah j’ai revu pour la énième fois Forrest Gump, je le regarde souvent pour le montrer à quelqu’un qui ne l’a jamais vu et je l’aime toujours autant.

Est-ce que tu vas profiter d’être à deux pas d’une salle de cinéma pour y retourner plus souvent ?

J’aimerais bien, j’ai justement vu qu’il y avait une semaine sur le cinéma québécois (du 4 au 10 octobre), je suis curieuse de voir et puis je ferai en sorte que le menu de cette semaine-là soit plus québécois pour créer une continuité entre la salle de cinéma et celle du restaurant (et sans les clichés de la poutine !).

Interview par laura balaven

2ème édition du festival "Tous en amour" au cinéma l'Entrepôt du 4 au 10 octobre 2021